Les reins, les infections rénales et les calculs rénaux

Les deux organes en forme de haricot, connus sous le nom de reins, sont protégés dans une niche de chaque côté de la colonne vertébrale dans le bas du dos, nichés dans un coussinet mou composé de graisse et de tissu conjonctif.

Avec une capacité de filtration impressionnante d’environ 180 litres de sang par jour, les reins agissent comme des stations d’épuration hautement spécialisées de l’organisme. Ils éliminent inlassablement les déchets et les substances excédentaires générés en tant que sous-produits du métabolisme, tout en retenant les nutriments et les substances vitales dans le corps. Cette capacité de filtration est cruciale, car elle empêche les substances toxiques de s’accumuler dans le sang.

Ces processus complexes et vitaux font des reins l’un des organes les plus importants du corps humain, dont la santé et le bon fonctionnement sont essentiels au bien-être global de l’organisme.

Les affections rénales peuvent englober un large éventail de problèmes de santé, allant d’états légers et transitoires à des affections chroniques graves. Les infections rénales ou les calculs rénaux sont les plus fréquents:

Les infections rénales surviennent généralement lorsque des bactéries provenant du tractus intestinal pénètrent dans les voies urinaires et se propagent ensuite jusqu’aux reins. Les facteurs de risque d’une telle infection sont, entre autres, des blocages dans le tractus urinaire (p. ex. calculs rénaux) qui empêchent un écoulement normal de l’urine, ainsi qu’un système immunitaire affaibli. Le diabète et d’autres conditions qui augmentent le risque d’infection peuvent également jouer un rôle. Chez les femmes, la particularité anatomique d’un urètre plus court peut augmenter le risque d’infections urinaires et, par conséquent, d’infections rénales.

Les infections rénales et les inflammations rénales affectent toutes deux les reins, mais elles ont des causes et des symptômes différents.

Les infections rénales sont généralement d’origine bactérienne et résultent d’une infection des voies urinaires. Ce type d’infection est relativement fréquent et est généralement traité avec des antibiotiques.

En revanche, les inflammations rénales font référence à des affections caractérisées par une inflammation des reins. Les causes sont multiples et peuvent inclure des réactions auto-immunes, des infections ou des réactions aux médicaments. Les symptômes d’une inflammation des reins peuvent être des gonflements, des changements dans l’urine et parfois de l’hypertension. Les inflammations rénales sont moins fréquentes que les infections rénales et nécessitent souvent un traitement spécialisé.

Les calculs rénaux sont des dépôts solides de sels et de minéraux qui peuvent se former dans les reins. Ils se produisent pour différentes raisons, mais principalement lorsque l’urine se concentre et que des minéraux tels que le calcium, l’oxalate et l’acide urique s’accumulent et se cristallisent. Ces calculs peuvent provoquer des douleurs et des complications importantes. Il existe différents types de calculs rénaux. Les calculs de calcium sont la forme la plus fréquente.

Les symptômes des calculs rénaux peuvent être très intenses. Parmi les plus fréquents, on peut citer de fortes douleurs ondulantes dans le dos et sur les côtés du corps, qui irradient souvent jusqu’au bas-ventre ou à l’aine. De nombreuses personnes concernées ressentent également des douleurs en urinant, des modifications de l’urine telles qu’un aspect trouble, une mauvaise odeur ou la présence de sang, un besoin fréquent d’uriner ainsi que des nausées et des vomissements.

Pour diagnostiquer les calculs rénaux, on a souvent recours à des techniques d’imagerie telles que l’échographie ou la tomodensitométrie (scanner). Le traitement dépend de la taille, du type et de la cause des calculs. Les petits calculs sont souvent traités par une augmentation de la consommation de liquides et des analgésiques, tandis que les calculs plus gros peuvent nécessiter un traitement plus spécifique, comme la lithotripsie (la fragmentation des calculs rénaux par des ondes sonores ciblées et concentrées), voire une intervention chirurgicale.

L’homéopathie offre des possibilités de traitement douces et naturelles pour des symptômes tels que les douleurs en urinant, les envies fréquentes d’uriner, les cystites ou les troubles rénaux légers. Elle vise à traiter non seulement les symptômes, mais aussi les causes sous-jacentes des troubles, en mettant toujours l’accent sur l’approche holistique.

Apis mellifica: l’un des principes actifs homéopathiques les plus connus en cas de troubles de la vessie et des reins est Apis mellifica D6, obtenu à partir de l’abeille à miel. On dit d’Apis mellifica qu’il peut être particulièrement efficace pour soulager les inflammations rénales. Il est souvent utilisé pour réduire les gonflements et soutenir la fonction d’élimination.

Berberis vulgaris: le vinettier, ou épine-vinette, est un principe actif homéopathique important dans le traitement des affections rénales. Il est utilisé depuis longtemps dans la médecine traditionnelle et a des effets antimicrobiens et anti-inflammatoires. Berberis vulgaris est utilisé en cas de douleurs lancinantes dans la région des reins ou d’excès d’acide urique avec formation répétée de calculs.

Cantharis: le principe actif Cantharis est extrait de la mouche espagnole et constitue un autre élément important dans le traitement homéopathique des inflammations rénales. On utilise Cantharis si la région des reins est très sensible au toucher ou en cas de coliques néphrétiques.

Mercurius sublimatus corrosivus: Mercurius sublimatus corrosivus est une préparation homéopathique de chlorure de mercure, également utilisée en cas de brûlures internes liées aux inflammations des reins et de la vessie.

Urtica urens: la petite ortie est utilisée en homéopathie pour traiter les troubles rénaux. En raison des flavonoïdes et de sa teneur élevée en potassium, Urtica urens a un effet diurétique.